top of page

Sergio VALADEZ ESTRADA

 

Every time I see Sergio Valadez Estrada’s work, it brings me a feeling of dizziness. By far, the work seduces me already and in front of the painting, it causes me an incontrollable skid inside the picture in an experience of déjà vu. I look at the picture and I am at the heart of it.

 

His work is based on the boldness in the treatment of controled space thanks to a severe drawing close to the academicism but without straying from an expression and an attitude quite contemporary. This one accompanied with a sensibility which leans on a color thought for a long time. I can declare without risk that his whole work of perspective and color is a return in a certain ‘‘esthetic order’’ without however letting a concept of representation seem corny or outdated.

 

In this almost journalistic completely assumed position of a narrator, he challenges every abstract institution of contemporary art.

 

In a critical way, some defined him restrictively as a painter of the everyday life, but Sergio Valadez splits up so much the realityin multiple perspectives on the same stage even on the same body, that he can turn around in full flight and give us to see arond a single axis all the various points of view and restore them on the same plan ; The subject escapes like this by its expressiveness any notion of realism.

 

Classify his work or define it is still useless. You just contemplate and celebrate the pleasure.

 

M.M

Sergio Valadez, artiste Mexicain vivant à Paris puise son inspiration dans le présent, à la croisée de nombreux chemins culturels, ses sujets il les tire de notre univers immédiat. Sa thématique: des cafés, des spectacles de rue, le métro…Des scènes ‘‘croquées sur le motif’’, comme les peintres impressionnistes, mûries parfois pendant des années avant d’être réalisées sur la toile.

Cette représentation nous invite toujours à réfléchir. Devant nous, c’est tout le spectacle de la condition humaine qui défile. Peintre ‘‘réaliste’’, il représente la société telle qu’elle est et non telle qu’elle devrait être. Il la contemple cependant avec sa bienveillance naturelle.

Son regard adopte le ‘‘point de vue de Sirius’’, ou celui de la mouche posée au plafond, avec un cadrage ‘‘en plongée’’. Faut-il y voir le symbole d’une distanciation par rapport à la réalité observée, ou au contraire, la volonté d’être au cœur du sujet? Peut-être les deux à la fois, comme le ferait un ethnologue

Les distorsions du réel sur la toile? Le résultat d'une vision du monde qui s'accompagne d'une technique toute orientée vers l’esthétique, ce qui est la définition classique de la recherche du Beau.
A partir d'une structure harmonique sous-jacente, il compose ses tableaux, comme un architecte crée ses façades et ses volumes ou un musicien sa partition.

C’est ce travail de la pensée, qui, de Piero della Francesca à Mondrian, en passant par Poussin, assure pour une bonne part, grâce au génie de l’artiste, l'effet durable d’une œuvre dans le temps.

Ironie de l’histoire, ces principes de composition, importés en Amérique du Sud par les Européens, il les a appris au Mexique et les enseigne aujourd’hui aux Européens qui, eux, les ont largement oubliés!

Entrez maintenant dans le monde de Sergio Valadez.

 

Jean-André Degrotte

 

 

Sergio Valadez y la sombra de Paris.

 

La primera vez que yo encontré a Sergio Valadez, flotaba en una nube azul y gris, reinando en medio de ángeles con cabellos dorados que cantaban una melodia graciosa.

 

No era en el paraíso, sino un viejo hotel de paso parisino convertido en café-bar bautizado «El Viejo Paris». La nube era el humo de nuestros cigarrillos. Los ángeles eran estudiantes alemanas que enrojecían cuando pronunciaban «la perfidia de tu amor».

 

Sergio cargaba en su pecho un acordeón más grande que el motor de algunos coches europeos y hacía cantar al público canciones francesas, melodías napolitanas, arias de ópera y donde los «solistas » eran los bienvenidos.

 

Sergio llegaba a media noche, saludaba a la patrona, bebía un trago. Después calentaba sus dedos ejecutando un  tango y siguiéndole un vals mexicano.

 

Así empezaba la noche, con sus costumbres y ritos solemnes y sus increíbles sorpresas.

 

«Yo soy pintor» me dijo, cuando le comentaba su extraordinario talento musical.

Las pinturas colgadas en los muros eran de él y resaltaba una impresión fuerte y extraña. Con sus ojos de extranjero, Sergio veía un lado de Paris tan íntimo, tan profundo, que todos los verdaderos parisinos juraban haberlo visto desaparecer.

 

Por lo tanto, yo conozco esos cafés descoloridos donde uno bebe en silencio, donde parejas se abrasan al pié de una escalera completamente llenas de vino y de deseos  íntimos. Yo ví esas siluetas con los hombros vencidos que se escapan a lo largo de las calles. Solo faltaba Sergio para capturarlas,  las sombras del viejo Paris no aceptan vivir en otra parte que en su mundo. Otro podría fijarlos para la eternidad, él, Sergio les devuelve la vida.

 

Después de todo, yo conocí posiblemente a Sergio en el paraíso.

 

                                                                                                                                                                 Remi Calandra - Escritor

¿Como hablar de Sergio Valadez sin caer en el cliché o el elogio exagerado ? Yo lo conozco desde hace varios años y lo primero que remarco es que tanto como artista y como hombre ha sabido conservar su integridad.

 

Sergio es un hombre generoso, apasionado, abierto a las gentes con una ternura particular para aquellos que forman « el pueblo ». Estas cualidades que se reflejan en su pintura y en sus dibujos hacen de él un artista profundamente cautivador y verdadero.

 

Ha hecho sus estudios en su México natal donde sus maestros le han transmitido una técnica sólida y que él ha sabido refinar con su sensibilidad.

 

Los azares de la vida lo han llevado a París hace ya 30 años, donde ha descubierto en la vida cotidiana imágenes paralelas a las de su país. Las ha transportado y felizmente continúa haciéndolo, su expresión, el color y sus perspectivas aerianas son el soporte de una atmósfera nutrida de la vida interior de sus personajes.

 

Que sea la inspiración del cantante callejero, la fatiga de los noctámbulos en la madrugada o la concentración de los jugadores de ajedres - Todo eso nos conmueve porque esos personajes son gentes que viven.

 

Sergio Valadez perpetúa el expresionismo para hablar de sus raíces. No estamos en el espacio Parisino o Europeo de la vida de todos los días, sino dentro de un universo sin límites, fuera de normas y contingencias en el que vemos el triunfo de su técnica . Vivimos estas imágenes en su género y uno entra en el arte al estado puro.

                                                                                                                                

                                                                                                                                   Raymond Finet   -   Períodista y Crítico Belga

L'ogre et l’instituteur

 

Qui n’a jamais ressenti une impression de fatigue, d’épuisement même, devant le flot ininterrompu d’icônes en tout genre, pour la plupart éphémères, qui submerge notre regard ? Plus les images abondent, plus il est nécessaire que les peintres nous apprennent à voir, rendent un peu de leur virginité à nos yeux usés et saturés. C’est là le précieux pouvoir des oeuvres de Sergio Valadez. Lui qui ne prononce le mot “ instituteur ” qu’avec le plus grand respect, il exerce ce métier à sa manière : il est un instituteur du regard.

 

Le sien est gourmand, et il le pose sur un sujet de prédilection : Paris. Ou, plus exactement, les Parisiens qui hantent ses rues, ses bistrots, ses squares, son métropolitain ou ses cages d’escalier.

Sujet rebattu? Mais l’on sait depuis belle lurette que le sujet importe moins que la vision qui le transfigure. Or nous sommes avec Valadez à mille lieues des chromos pseudo-poétiques pour touristes pressés, encombrés de poulbots et de feuilles mortes baignées d’un ciel montmartrois...

 

Car l’instituteur sait se métamorphoser en ogre, qui renifle la vraie vie et flaire la chair humaine. Il nous prend par la main et nous dévoile un Paris que nous n’avions pas su voir : La détresse discrète d’une ancêtre courbée sous le poids de ses souvenirs, l’hallucinante mosaïque que dessine le pavement d’un débit de boissons, l’étrange chorégraphie improvisée qui surgit d’une manifestation de rue, de l’étreinte de deux amants, de la clientèle d’un troquet ou du ballet des livreurs au petit matin. Et, bien souvent, tout cela à la fois! Le Paris de Valadez a en effet quelque chose de la Flandre de Bruegel : tantôt  festif ou tantôt laborieux, mais toujours grouillant, peuplé de “ gueules ”, de corps et de destins qui se croisent et participent de la même histoire sans forcément le savoir. Un peu comme si les personnages chantaient la même chanson, dont il parsème quelquefois ses tableaux de quelques vers mis en exergue.

 

Ce Paris existe-t-il vraiment? Bien sûr, puisque le peintre l’a rencontré et nous le donne à voir. On reconnaît un véritable artiste moins à telle ou telle oeuvre qu’à sa capacité à créer un univers. Pour nommer celui de Valadez, ce sont les titres des grands cycles romanesques du siècle dernier qui viennent spontanément à l’esprit : La Comédie Humaine ou Les Mystères de Paris. Ces instantanés arrachés au souffle du monstre urbain dressent un portrait unique de la cité et de son peuple. Ce n’est pas un hasard si de nombreux photographes aiment sa peinture : attardez-vous sur son art du cadrage, qui laisse une vie déborder de la toile et phagocyter le spectateur qui devient, à son tour, un personnage de la fresque

 

La quête est humaniste mais le trait est grinçant. Si le style n’est pas académique, c’est que la vie ne l’est pas davantage! L’amateur éclairé, soucieux de références, y trouvera de lointains échos du Mexique de Rivera ou du Berlin de Dix. Peu importe, en fait, les filiations. La seule lignée à laquelle appartienne Valadez est celle des artistes pour qui construction, dessin et couleur se coltinent à la recherche d’une vérité cachée dans les fugaces apparences du réel. S’il abolit la dictature optique, c’est pour aller au coeur des choses et des êtres.

Mizoguchi disait à propos du cinéma qu’il faudrait pouvoir se laver le regard entre chaque plan. Ce don très rare, Sergio Valadez le possède assurément. Son secret? L’oeil vif, toujours en alerte, prêt à se ruer sur la beauté enfouie. Savoir prendre le temps, inutile et perdu pour les tristes sires, de la contemplation et du jeu. Observez les personnages de son opéra de quat’ sous : très souvent, ils jouent. Ils jouent aux cartes, ils jouent aux boules, ils jouent de l’accordéon. Et, surtout, ils jouent à l’amour.

 

                                                                                                                                                        Yves Borowice   -   Historien

El ogro y el institutor

 

¿ Quién no ha sentido una impresión de cansancio, de fatiga incluso, frente a la marea de iconos de toda clase, la mayoria efímeros, que agobian nuestra mirada?

Más abundan las imágenes, más necesario es que los pintores nos enseñen a ver, nos devuelvan un poco de virginidad a nuestros ojos usados y saturados. El precioso poder de las obras de Sergio Valadez está ahí. El, que no pronuncia la palabra institutor que con el más grande respeto, ejerce ese oficio a su manera: él es un profesor de la visíon.

Su visión es golosa, y la deja sobre un sujeto de su predílección : París. O mejor dicho, los Parisinos que frecuentan sus calles, sus bares, sus jardines, el metro o los huecos de las escaleras.

¿ Tema trillado? Es evidente que uno sabe desde hace mucho tiempo que el tema importa menos que el ojo que lo transforma.

Ahora bien nosotros estamos con Sergio Valadez a mil leguas de cromos pseudo-poéticos para turistas presurosos, llenos de paisajes y de hojas muertas bañadas de un cielo de Montmartre…

Porque el institutor sabe metamorfosearse en ogro, que huele la verdadera vida y olfatea la carne humana. Nos da la mano y nos revela un París que no hemos sabido ver : la destreza discreta de una viejita encorbada bajo el peso de sus recuerdos, el extraordinario mosaico que dibuja el piso de un bar, la extraña coreografía improvisada que surge de una manifestación en la calle, el abrazo de dos amantes, la clientela de un bar o el ballet de los repartidores de la madrugada, y frecuentemente el todo reunido !

El París de Valadez tiene en efecto algo de Flandres de Brugel : tanto fiestero o tanto laborioso, pero siemprre bullicíoso, lleno de "caras", de cuerpos y de destinos que se cruzan y que participan a la misma historia, inevitáblemente sin saberlo. Un poco como si los personajes cantaran la misma canción con la cual él adorna algunos de sus cuadros con ciertos versos un epigrafo.

¿ Existe este París verdaderamente? Claro que sí, puesto que el pintor lo ha encontrado y nos lo ofrece a verlo. Uno reconoce un verdadero artista menos a tal o tal obra, que a su capacidad de crear un universo. Para mencionar ese de Valadez, son los títulos de los grandes ciclos novelescos del siglo pasado que vienen espontánemente a nuestra memoria: La Comedia Humana o Los Místerios de París – Esos instantes arrancados al soplo del monstruo urbano erigen un retrato único de la ciudad y su pueblo. No es por casualidad si a muchos fotógrafos les gusta su pintura : deténgase sobre el arte de componer, que deja desbordar toda una vida y fagocita al contemplador que se convierte a su véz, en un personaje del cuadro.

La búsqueda es humanista pero el trazo es corrosivo. Si el estilo no es académico, es que la vida no lo es tampoco!

 

El conocedor instruido, cuidadoso de referencias, encontrará ecos lejanos del México de Rivera o del Berlín de Dix. Poco importan, en efecto las filiaciones. La única linea a la que pertenece Valadez es aquella de los artistas para quien composición, dibujo y color llevan a la búsqueda de una verdad escondida en las fugaces apariencias de la realidad. Si el abolice la dictadura óptica, es para ir al fondo de las cosas y de los seres.

Mizoguchi decía a propósito del cine, que uno deberia poder lavarse la mirada entre cada plano. Ese don tan raro Sergio Valadez lo tiene seguramente ¿su secreto? el ojo despierto, siempre alerta, dispuesto a lanzarse sobre la belleza oculta.

Saber tomarse el tiempo, inútil y perdido por los tristes "Señores" de la contemplación y del juego. Observen los personajes de su Opera de Cuatro Centimos : bien seguido, juegan. Juegan a la baraja, a la petanca, tocan el acordeón. Y sobre todo juegan al amor.

                                                                                                                                                   Yves Borowice   -   Historiador

"Sergio Valadez is a cowboy without a horse, a Mexican without a hat, a hoover of life and a fabulous painter."

 

This is how my detective novel would begin and, naturally, I would give a magnificent role to this man who is intrinsic to any life, be it fictitious or real. But it’s not literature that I wanted to talk about, but about the man Valadez who catalyses so many things with his eye, with his facial expressions, in the discretion that is his alone and which places him at the threshold of all curiosities, that we have the impression that he has too much life for one man, that he must cleanse himself of this over-fullness in his paintings, and who would hold that against him ?

 

No it’s not literature that I wanted to talk about but the artist, but the man incarnating art because Sergio Valadez has also the talent, the innate power I would say, to blend into his paintings, with his bars and street scenes in which, one can be certain, he has hung around and let his eyes hang around, and his heart needless to say and fragments of his life.

 

And there isn’t greater gift than being able to say to ondself, after having seen his work, after having burnt out one’s eyes with the star-filled skies which his paintings compose :

« I too have lived in this world of dreams, the alarm clock has rung twelve times but I was still there three days later ! »

 

Oh well, I better get back…

                                                                                          Jean-Luc Balma – player on words and fan before the Eternel

Nous sommes en 1966.

Après 35 jours de mer, Sergio Valadez débarque à Anvers, en Belgique, son accordéon en bandoulière. Destination : Paris. Une ville qu’il connaît au travers de Toulouse Lautrec, Edith Piaf, Yves Montand.

Gare du Nord, là, sur le quai, une scène va le marquer pour toujours, lui qui vient d’un pays où l’on ne s’enlace pas en public. A quelques mètres de lui, un couple s’embrasse fougueusement, seul au monde, en toute liberté. Jamais il n’oubliera cette première rencontre avec la capitale française.

Depuis près de 40 ans, Sergio Valadez peint Paris.
Dans ses toiles, ni Tour Eiffel, ni Notre-Dame, ni Champs- Elysées. Parti à la rencontre des parisiens, il déserte les monuments pour plonger dans les rues anonymes, le métro, les petits bistrots sans âge, les cages d’escaliers, les chambres…

Qu’ils soient piliers de bars, prostituées, danseurs, musiciens, joueurs de cartes, passants ou manifestants, tous sont invités à habiter sa peinture, à y vivre. On les rencontre, seuls ou en compagnie, affairés ou endormis… Et puis, on les écoute.

Slogans époumonés, ronflements, talons aiguilles claquant sur un trottoir ou glissant sur un parquet de danse, airs d’accordéons accompagnés de verres qui s’entrechoquent, l’univers de Sergio Valadez est peuplé de sons et de musiques.

Un univers particulièrement émouvant à découvrir tous sens en éveil.

                                                                                                                                                      Sophie Guillaumin - Journaliste

© Sergio Valadez

bottom of page